mercredi 5 avril 2017

CÔTE MUSIQUE - SOUAD MASSI




SOUAD MASSI
«  Ô Houria »


Souad Massi est une chanteuse algérienne issue d’une famille modeste. Elle découvre des genres de musique différents dés son enfance : le chaâbi, le folk, la pop, la country… Elle apprend la guitare et le solfège. Elle est aussi une très bonne étudiante car elle fait des études d’urbanisme et en sort ingénieure. Elle chante au début dans un groupe de « Hard rock » nommé «Atakor » et abandonne son travail dans un cabinet d’architecture. Elle quitte son pays natal en 1999 pour s’installer et vivre en France.
Son album « ô Houria » est sorti en 2010. C’est son 5ème enregistrement studio. Les chansons m’ont toutes plus car les mélodies sont belles, les « arrangements » sont tous très bons car ils sont variés : instruments occidentaux (guitare, batterie) et orientaux (derbouka, Ney…). Mais ce qui m’a le plus impressionné, ce sont les thèmes des chansons et leurs paroles. Elle parle de sujets qui me concernent moi aussi
En tant que marocaine : droits de la femme, problème des petites bonnes.  Dans l’une de ses belles chansons, «Samira meskina », elle raconte l’enfance que cette petite bonne ou petite fille a vécue. Le pire dans son histoire, c’est qu’elle n’a pas vécu une vie saine et calme comme les autres filles, elle n’avait pas la chance de s’habiller comme eux, de sortir, d’aller à l’école. Tout ce qu’elle devait faire, c’est laver la vaisselle, le linge, faire la cuisine… On devrait mettre cette chanson au programme des écoles car elle résume le problème de la fille chez nous. De plus, la très belle mélodie plaira aux enfants et les convaincra qu’il faut donner aux petites filles pauvres plus de droits.
Un duo avec un grand chanteur français, Francis Cabrel (« je l’aime à mourir »), est aussi très beau. C’est la chanson « tout reste à faire ». Cette chanson dénonce le racisme, l’injustice et dit qu’il faut rapprocher les gens pour défendre la justice. L’association d’un chanteur du monde développé et d’une chanteuse du tiers-monde montre que le combat pour  ces valeurs (« 9iyame ») concerne tous les peuples de la terre. La mélodie est très belle  et rythmée et le refrain est chanté en arabe par les deux artistes. C’est très beau, je vous assure. D’habitude, je n’aime pas ce qu’on appelle « les duettos », mais celui-là, je l’ai adoré.

Une autre chanson m’a beaucoup plu aussi : « Lettre à Si Hmed ». Elle critique les gens qui se font élire, deviennent maires et oublient vite les habitants qui les ont élus… comme Si Hmed. C’est une chanson ironique qui fait rire. Toutes les chansons sont belles. Ecoutez-là, vous l’adorerez, j’en suis sûre.
v                                                                                                                                                                                                            Amal Ghassal

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