jeudi 6 avril 2017

GRAINES D'ECRIVAINS IV



Madridi contre brçaouis !

Je suis un grand supporter de Réal Madrid et j’en suis très fier ! C'est simple : moi, j’aime tous ceux qui aiment cette équipe et je déteste tous ceux qui ne l’aiment pas ! La semaine dernière, j’étais au café du quartier, le café « Koulchi mziane », entrain d’attendre de voir le match de mon équipe contre le barça. Ce match porte le nom de  « eL classico ». En Espagne, les deux classicos, match aller et match retour, sont attendus impatiemment par tout le pays. Au Maroc aussi, on les attend. Ainsi, « Koulchi mziane » était entièrement plein deux heures avant le sifflet du début du match. Moi, j’étais là deux heures et demie avant ! Je pris place sur une vieille chaise à la terrasse du dessus. Mes amis étaient déjà là. Il y avait « Omar Tintin », il est nommé comme ça parce qu’il ressemble trop  a Tintin avec sa coupe de cheveux avec banane colorée en jaune et son bermuda qu’il porte fièrement même en hiver. Prés de lui, il y avait « Ayoub Frifra », celui qui bouge tout le temps et qui ne peut rester à la même place plus de 30 secondes. Mais, il y avait surtout l’inévitable « Saïd Ssuie-glace » qui crachait quand il parlait... Ces trois potes aux jolis surnoms étaient tous de fervents barçaouis.  J’étais là, seul, encerclé par ces redoutables ennemis. On a passé les 150 minutes d’attente à discuter du match et à philosopher sur la forme de Messi, le moral de Ronaldo après ses problèmes avec sa femme et sur leur influence sur le résultat du match. Pour eux tous, c’était sûr : 2-O pour le Barça !  Moi, impressionné, je répétais juste : C’est Dieu qui décide !
Chaque supporteur croit que son équipe va gagner. Notre passion ne s’arrête jamais : moi, j’ai commandé une 7up et mes trois "ennemis" une Fanta orange !
 Quand le match commença, le calme envahit le café jusqu'à la première occasion de but ratée. Tour à tour, ce sont les supporters de chaque équipe qui passaient à côté de la crise cardiaque, cassaient un verre, insultaient l’arbitre, l’entraîneur et même le ramasseur de balles ou fumaient cigarette sur cigarette. Le vendeur de cigarettes au détail, un adolescent gros et petit, était appelé « ssigare »… Il fit de bonnes affaires ce soir-là. De ma terrasse, j’avoue que ce spectacle me plaisait, surtout quand le Barça perdait une occasion de marquer ! Tout le match alla à ce rythme. Soudain une bouteille et son verre tombèrent dans un bruit assourdissant. C’était Messi le vilain responsable de cet assassinat : il avait raté un coup franc et ceci poussa Frifra à frapper fortement du poing sur la table  et provoquer la chute de presque tout ce qui se trouvait dessus. Le serveur, « Youssef-jamé-crédit » essaya de le calmer en lui disant que le réal finirait par gagner. Mais une autre victime tomba de la même table et se cassa tragiquement quand le premier but des blancs fut marqué. Trois autres verres ou bouteilles moururent de la même manière : Le match se termina sur le score de 3-1. Je me suis levé et j’ai dansé en criant devant Frifra, Tintin et Ssuieglaces «  Ya7ya Rréal ! » !
Je suis sorti du café le torse bombé, mes amis, la tête baissée et le regard bas. Viva rréal dima dima !
                                                               Noreddine Labchiri

1 commentaire:

  1. Les frissons, les larmes, le Real Madrid c’est toute ma vie dans le football

    Quel plaisir et quel chance on a d’être supporter du plus grand club de l’histoire

    RépondreSupprimer