mercredi 5 avril 2017

CÔTE MUSIQUE - HINDI ZAHRA



              
                           HINDI ZAHRA
                  « HANDMADE »



Pour Hindi Zahra, la musique, c’est l’histoire de sa famille. Zahra est une jeune chanteuse née au Maroc à Khouribga. Son père était militaire et sa mère au foyer, comédienne et chanteuse reconnue au village. De plus, ses oncles  étaient tous des musiciens dont certains étaient membres du fameux groupe de musique soussie « Oudadden ». Hindi grandit ainsi, baignant dans des styles de musique divers qui vont du Raï à Oum Kaltoum en passant par les riches rythmes amazighs.
Elle quitte l’école et trouve son premier travail à 18 ans au musée du Louvre à Paris. « J’ai rencontré l’art. J’étais une enfant contemplative de la nature. Les tableaux me procuraient la même sensation. ». Les tableaux de peinture ont le même effet sur elle que les morceaux deMusique. « Le son a toujours nourri mon imaginaire ».
Elle passe ses longues nuits à composer ses mélodies en secret « Pour la musique, je peux travailler très dur et très longtemps ».
Elle se construit petit à petit, nuit après nuit, un monde qui ressemble à sa personnalité et en extrait deux chansons. Tout d’abord « Our soul », un titre à la douce mélodie que l’on peut traduire
Par « Notre esprit ». En fait, cette chanson parle du « passé disparu des berbères » et elle évoque aussi les rêves enterrés d’une fille promise au mariage. Il y a aussi « Beautiful tango », un bonjour à l’amour, comme un parfum destiné  à faire adoucir et balancer les cœurs et les âmes : « j’étais sûre de cette petite musique et soulagée que cette mélodie arrive naturellement  enfin avec son écrin de mots   » confie-t-elle. Cette chanson est saluée par « The wire », la revue de musique de référence en Angleterre.
   Ce premier album qu’elle produit elle-même, réalise et arrange de a à z sort en 2011, elle le nomme « Handmade ». Cela veut dire : fait à la main ou fait de manière artisanale. Et c’est vrai : quand on l’écoute, pas de boites rythmiques, pas d’instruments sophistiqués, en général que des guitares sèches ou des instruments de jazz classiques, parfois même un son de bendir ou une basse « gnawiya ». Le jazz est présent sur certains morceaux. « Le jazz, c’est le seul endroit où j’ai pu reconnaître des notes de chez moi(le Maroc), le jazz, c’est la liberté de créer. C’est une grande école ».
En plus des deux chansons dont j’ai parlé, il y a une autre perle, c’est « Stand up ».
Cet album a eu beaucoup de succès malgré son côté « hors-mode ». Tant mieux pour Hindi et pour nous !
E      Ecoutez cette jeune femme car elle a beaucoup de talent.                                                    
                                                                                                                   Soukaïna  Chawki



                                                             

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