jeudi 6 avril 2017

GRAINES D'ECRIVAINS VII



« Bienvenue dans mon quartier »




J’habite dans un petit quartier qui s'appelle Zahwa. Il est situé à la sortie de Meknès, en direction d’El Hajeb. C’est un nouveau quartier. Là,  habitent des gens  appartenant à différentes classes sociales et provenant de différentes régions du royaume. Voilà Mustafa l’épicier. Sa boutique est un vrai souk : on y trouve tout : produits alimentaires, parapluies, chaussettes, ballons… Sa devise est très simple : le respect des clients et la gentillesse envers eux. Malheureusement, notre cher Mustapha vit de mauvais jours à cause de cela. Il ne dort pas surtout à partir du troisième jour de chaque mois. En effet, il a beaucoup de carnets qui renferment les dettes de ses      nombreux clients fonctionnaires. Certains le paient en retard et cela le rend fou. Mais sa gentillesse l’empêche de leur réclamer son dû qui dépasse souvent les mille dirhams. Je l’aime beaucoup Ssi Mstapha. Au dessus, habite l’oncle Ali. Quand il éternue, tout le quartier tremble. Le pauvre, sa femme est morte ça fait cinq ans, Allah y Rahmha. Il adorait sa défunte au point que, six mois après, il en a épousé une autre qui s'appelle Fatima Jjblia. Jjblia parle beaucoup et se dispute  toujours  avec  lui sur des choses qui n’ont aucune importance, mais, quand il compare son caractère  tolérant et docile de son ex-épouse et quand il la menace de divorce, elle se tait et lui demande pardon. J’adore ce couple même si j’espère ne pas vivre, une fois marié, la même vie de couple qu’eux  Là, dans l'interface, il y a Naïma. C’est une demoiselle de 40 ans qui habite seule avec sa grand- mère. Elle élève deux chats et on la voit souvent sur son balcon, tenant tendrement l’un ou l’autre dans ses bras et le caressant. Brune et petite, elle est d’une grande gentillesse et est toujours prête pour aider. Je n’ai jamais pu comprendre pourquoi elle n’est pas mariée. Si j’étais plus âgé, je l’aurais épousée sans hésiter. Je l’aime bien, sa grand-mère aussi. Juste en face, vit monsieur Lâzri dans une très grande maison. Il a quatre sociétés qui fabriquent des produits pour les voitures. Il a fait travailler dans ses ateliers quatre jeunes du quartier. Il ne leur donne pas un bon salaire mais, il est très populaire, ici, dans mon quartier. Je ne l’aime pas beaucoup, mais, puisque tout le monde l’adore, je l’aime aussi.
Le voisin de Lzâre, Lhajje Hmida, hajje malgré ses 35 ans, habite juste en face. Il forme avec son épouse un couple discret avec quelques gosses dont deux gentils et polis et… orphelins de leur père. Le maître de maison est mon oncle. Il m’élève depuis la mort de feu mon père, paix à son âme. J’espère que tous mes voisins m’aiment comme, moi, je les aime.                                                           Mouhsine Hamdouche










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