mercredi 5 avril 2017

CULTURE GÉNÉRALE - LION D'IFRANE




CULTURE GÉNÉRALE:



LE LION D’IFRANE


Habitant à Meknès, à 70 kms de la ville d’Ifrane, je considère comme beaucoup d’autres habitants de cette ville, le lion qui fait la renommée de cette ville comme le mien. C’est notre lion de l’Atlas à nous autres meknassis. Qui de nous ne s’est pas fait photographier devant lui ? Comme pour le lion de l’Atlas, peu d’entre nous connaissent son histoire. Là voici briévement.



        Le lion d’Ifrane ou «sb3e Ifrane» est une sculpture taillée sur du granit
qui a fait rêver ceux qui l’ont vue et même usée, et qui continue à le faire. Il est même devenu un lieu de pèlerinage et un passage obligé pour tous les visiteurs de cette ville touristique du Moyen Atlas. Cette sculpture mesure environ  7  mètres de long, 1.50 m de large et 2  de hauteur. Le créateur de cette statue a donc voulu la magnifier en lui donnant des dimensions irréelles. Mais malgré ces dimensions impressionnantes, le lion donne l’impression de sortir non pas d’une forêt sauvage mais d’une cage de cirque : il a l’air apprivoisé et inspire la confiance. C’est peut-être à cause de cela que même les petits enfants n’ont pas peur de lui et courent en souriant mettre  leurs mains sur sa tête dès qu’ils le voient.
        Ce lion a été sculpté en 1930 par Henri Moreau, alors inspecteur aux Monuments Historiques mais aussi professeur de dessin au lycée Gouraud à Rabat entre 1928 et 1934 pendant le protectorat. Il l’a sculpté sur un rocher qui avait déjà la forme d’un animal « assis ». Une photo du dessinateur à côté de son œuvre a été prise le 15 août 1930. Signalons aussi que l’idée de faire d’Ifrane une station touristique a commencé à être mise en chantier en 1929. Cette sculpture rentrait dans ce cadre.
Henri Moreau a été aidé dans son travail long et difficile par deux prisonniers. C’était l’usage à cette époque : les prisonniers représentaient une main d’œuvre gratuite pour les chantiers de construction.
L’artiste dont aucun des milliers de visiteurs ne connait le nom, est rentré, très malade, en France en 1954. Il mourut en 1956.
Nous espérons que cet article lui rendra hommage et vous fera penser à lui et à son talent dont le produit continue à faire l’unanimité : imaginez Ifrane sans son lion ! A votre prochaine photo à côté de son lion, le vôtre maintenant, pensez : «  Bravo M. Moreau »      
                                                                                                                                                                            Amine El Gour

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